Quand le sacrement des malades fait sens
pour la communauté paroissiale

juillet 2024

Depuis quelques années sur le secteur paroissial de Notre-Dame d’Autan (diocèse de Toulouse), le sacrement des malades est célébré de façon communautaire au cours de l’eucharistie dominicale lors de la Journée de la Santé. Aline, membre du Service Évangélique des Malades (SEM), partage les fruits de ce temps.

 

Comment les personnes viennent-elles frapper à la porte de l’Église pour recevoir ce sacrement ?

Nous annonçons quelques temps auparavant que le sacrement des malades sera célébré au cours de l’eucharistie dominicale. Nous donnons et diffusons cette annonce en fin des messes précédentes ou encore par la newsletter de la paroisse.

Les personnes qui souhaitent recevoir le sacrement s’inscrivent pour participer à une préparation.

 

Comment se déroule cette préparation ?

Les malades viennent participer à une petite demi-journée avec le prêtre et les personnes du Service Évangélique des Malades. Elles peuvent bien sûr être accompagnées d’un proche.
Après un temps de chant et de prière, puis un temps de partage d’évangile tous ensemble, le prêtre explique le sacrement des malades, – à qui il s’adresse, comment il se déroule, l’origine de l’huile qui servira à bénir, etc. Chacun peut poser les questions qui le travaillent.

Le prêtre explique également ce qu’est le sacrement de réconciliation, comment il se passe, ce qu’il signifie, ce qu’y est vécu. Chacun sera invité ensuite à vivre ce sacrement de réconciliation à la fin de cette demi-journée de préparation. La simplicité de l’accueil pour vivre ce sacrement de la réconciliation permet à la plupart de se sentir à l’aise et d’avoir envie de le recevoir.

 

A qui s’adresse plus particulièrement ce sacrement ?

Le sacrement des malades s’adresse à toute personne éprouvée par la maladie physique ou psychique, ou par la vieillesse, qui a besoin de recevoir la force de Dieu pour tenir bon dans les épreuves, être fortifiée. Il peut être reçu plusieurs fois. Chez nous, les personnes étaient des personnes âgées ou des personnes gravement malades (cancer). Il n’y a pas eu de jeunes cette année.

 

Comment se déroule la célébration ?

Le sacrement est célébré au cours de la messe dominicale. Les personnes qui vont recevoir le sacrement sont placées au premier rang de l’Église, et revêtues d’une écharpe blanche. Elles sont entourées de leurs proches. Après l’homélie, chacun est appelé. Puis le prêtre impose les mains sur chacun pour que la force de l’Esprit saint se répande. Chacun est ensuite marqué de l’huile, par un signe de croix sur le front et sur les mains, cette huile bénie lors de la messe chrismale, signe visible qui apporte force et douceur.
La célébration du sacrement se déroule dans un très grand silence et recueillement. Chacun est marqué par ce qui se vit à ce moment-là, même les paroissiens « habituels ».

 

Quels sont les fruits pour les malades ainsi que pour leurs proches et même pour la communauté paroissiale tout entière ?

Les personnes désireuses de recevoir ce sacrement ont envie de s’en sortir, d’aller de l’avant. Elles voudraient moins souffrir, physiquement et moralement. Et même pourquoi pas un miracle…

Les proches se sentent très intimement liés à ce sacrement, au point qu’elles ont parfois le sentiment de l’avoir reçu elles aussi. Comme si cette force était contagieuse, comme si elle rayonnait et se déposait aussi sur les proches.

Quant à l’assemblée dominicale, elle perçoit combien Dieu se rend présent auprès des plus souffrants. La célébration se déroule toujours dans une ambiance silencieuse et très recueillie. Quelque chose de grave, d’essentiel se joue là.

Chacun, de sa place, malade, proche ou assemblée, repart avec une joie intérieure et forte. L’émotion, les larmes ne sont jamais loin. Le Seigneur est passé, le Seigneur a agi, le Seigneur est présent.

A la fin de cette célébration dominicale cette année, des jeunes se sont présentés pour porter la communion aux malades. N’est-ce pas là un signe que le Seigneur a agi dans le cœur de chacun ?

 

Propos recueillis auprès d’Aline Anicet par le Réseau de Prière du Pape

 

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