Portés par une force de vie face à la mort
novembre 2024
Prions pour que tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur.
Devant la mort, on a toujours besoin de mots. Ils ne manquent pas pour dire ce que nous sommes lors du décès de proches ou de parents : orphelin, veuf ou veuve… Mais la langue française n’a pas de mot pour nommer les parents qui ont perdu un fils ou une fille, à tout âge. Cette absence souligne notre désarroi face à la situation dévastatrice qui affecte les parents confrontés à la perte d’un enfant.
Chaque année en France, 7000 femmes et couples sont touchés par un deuil périnatal, sans compter les parents qui vivent la perte d’une fille ou d’un fils à un âge plus avancé. Peut-être avons-nous vécu ou accompagné des parents confrontés à de tels drames.
Un soutien approprié est essentiel pour aider ces parents et leur famille à traverser cette période et à commencer un processus de guérison. Les paroles et les gestes jouent un rôle important. Le pape François nous invite à prier pour que ces parents trouvent un vrai soutien ; notre prière peut les accompagner, les soutenir au sein de nos communautés.
Une équipe de France 3 Alsace est allée à la rencontre d’une famille endeuillée il y a un peu plus d’un an. Leur fille Ronwin a vécu deux heures. Ses parents la savaient condamnée mais ils ont choisi de poursuivre la grossesse et d’accueillir leur fille dans l’amour de la famille.
Je prends un temps pour laisser résonner en moi ces paroles et trouver les mots pour dire ce qui me touche à l’écoute de ce témoignage.
Je peux aussi relire quelques-unes des paroles des parents…
On avait senti son cœur au moment où il s’est arrêté et… c’était beau, parce que sa vie aura été très courte mais elle n’aura connu que le plus beau qu’on puisse connaître en fait d’amour, contre sa maman pendant toute sa vie. C’est une force de vie face à la mort qui porte toute la famille.
Sa sœur aînée et son frère connaissent tout de l’histoire de leur petite sœur. Je pense que ça leur fait du bien d’en parler parce qu’en fait, ils ont eux aussi un deuil à faire.
Nous avons créé un podcast autour de ce décès pour mettre en avant ces histoires. Ces enfants ont existé vraiment dans notre vie et, comme tous les parents, on a envie de parler d’eux. Ils ne sont plus là physiquement, mais du coup ça fait du bien de trouver un autre moyen de les faire briller d’une certaine manière.
Je veux aider les proches à trouver les bons mots car souvent la perte d’un enfant isole. Nous avons eu la chance d’être entourés. Toute la famille vient fleurir la tombe de Ronwin ; c’est un cocon auprès duquel on se sent bien ensemble.
Jean l’assure, la mort de leur fille les a transformés.
Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France