Par le sacrement, Dieu se fait proche

juillet 2024

Prions pour que le sacrement de l’onction des malades donne aux personnes qui le reçoivent, ainsi qu’à leurs proches, la force du Seigneur, et qu’il soit de plus en plus pour tous un signe visible de compassion et d’espérance.

En Jésus Christ, le Dieu d’Abraham et de Jacob s’est fait à jamais proche de ses enfants, « les uns en bonne santé et les autres malades » comme le rappelle Ignace de Loyola dans les Exercices Spirituels.

Aujourd’hui il continue à être présent à tous ceux dont la santé défaille. Présent à travers les sœurs et frères en humanité qui les entourent (famille, amis, soignants …), présent par le sacrement des malades célébré dans la communauté des croyants qu’est son Église. Il ne cesse de se donner à nous.

 

Le Dieu de la vie

« Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour
la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. […] Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.
Les yeux sur toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu, tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
Il répond au désir de ceux qui le craignent ; il écoute leur cri : il les sauve. » Psaume 144 8-9, 14-18 (AELF)

Notre Dieu est le Dieu de la vie, celui qui sauve, c’est-à-dire celui qui désire pour chacun d’entre nous ouvrir un chemin qui donne la vie, qui donne de la vie à nos jours y compris dans l’épreuve, la difficulté, la maladie. Un Dieu qui, au-delà de nos demandes, nous apporte force, courage et paix.

 

Permettre aujourd’hui la rencontre du Christ avec les malades

« Des gens arrivent, lui amenant un paralysé porté par quatre d’entre eux. Comme ils ne pouvaient pas le présenter à Jésus, à cause de la foule, ils ouvrent le toit au-dessus de l’endroit où était Jésus ; par ce trou, ils descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Quand Jésus voit leur foi, il dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.» Quelques spécialistes des Écritures, qui étaient assis là, raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il fait insulte à Dieu ! Qui peut pardonner les péchés ? Dieu seul le peut ! » Jésus comprit aussitôt ce qu’ils pensaient et il leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? Est-il plus facile de dire au paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou de dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? Eh bien, je veux que vous le sachiez : le Fils de l’homme a l’autorité pour pardonner les péchés sur la terre. » Alors il s’adresse au paralysé : « Je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre chez toi ! » L’homme se leva, prit aussitôt son brancard et sortit devant tout le monde. » Marc 2, 3-11 (La Nouvelle Bible en français courant)

Comment, en ce début de l’Évangile de Marc, l’homme paralysé aurait-il pu être guéri si d’autres ne l’avaient conduit à Jésus ?
Laissons-nous interroger par ce passage d’Évangile : que faisons-nous pour permettre cette rencontre entre le Christ et ceux qui, dans la maladie et la souffrance, ont besoin de son amour, de son soutien, de la guérison qu’il apporte ?

 

Une onction qui remet debout

« L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. » Jacques 5, 14 (AELF)

Elle vient de loin cette tradition de la prière et de l’onction. Une prière et une onction qui remettent debout. ‘Debout’ est-ce forcément ‘guéri’ ? Jacques ne nous donne pas la réponse. Etre debout, c’est peut-être simplement avoir reçu ce dont nous avions besoin pour aller vers demain.

 

Une invitation à ouvrir notre cœur à l’imprévu du don de Dieu

« On amène à Jésus un homme sourd qui a de la peine à parler, et on le supplie de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule ; il mit ses doigts dans les oreilles de l’homme et lui toucha la langue avec sa propre salive. Puis il leva les yeux vers le ciel, soupira et dit à l’homme : « Effata ! », ce qui veut dire “Ouvre-toi !” Aussitôt, ses oreilles s’ouvrirent, sa langue se délia et il parlait correctement. » Marc 7, 32-35 (Nouvelle Bible en français courant)

Sommes-nous toujours au clair dans les demandes que nous adressons au Seigneur ? Que demandons-nous lorsque nous souhaitons recevoir le sacrement des malades ?

Accueillons avec simplicité ces quelques versets comme une invitation à ouvrir certes nos oreilles mais surtout à nous ouvrir, à ouvrir notre cœur à l’imprévu du don de Dieu. Une invitation à la confiance, c’est lui-même qui se donne à nous afin que, en un temps donné, le meilleur puisse advenir.

 

Christian Alessis, Réseau Mondial de Prière du Pape France

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