Accompagner les premiers pas d’un chemin vocationnel
février 2025
Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale et religieuse.
ÉCLAIRAGE BIBLIQUE. La Bible ne cesse d’attester du chemin vocationnel de chacun. Nous pouvons y puiser des attitudes aidantes pour conforter le chemin de celui ou de celle qui commence à ressentir l’appel à servir la mission du Christ dans la vie sacerdotale ou religieuse.
Aider un chemin vocationnel demande au moins trois attitudes : aider la personne à prendre conscience de ce qui vient le toucher, le susciter ; lui permettre de s’exprimer, d’aller vers ce qui l’attire tout en l’encourageant aussi à demeurer dans la patience du quotidien ; et enfin lui donner de vivre des expériences qui font sens.
C’est ce que nous retrouvons dans la bible à divers moments.
Parle, ton serviteur écoute
De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. » Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle. Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. » [Premier livre de Samuel 3, 6-10]
Le jeune Samuel, donné au temple par sa mère Anne, est au service du vieux prêtre Éli. Il va recevoir par trois fois un appel dans la nuit. Croyant qu’il émane d’Élie, il va à chaque fois à lui. Élie comprend d’où vient l’appel et dispose Samuel à entrer en dialogue avec Dieu.
Sachons aider celui qui est en recherche à exprimer ce qui le travaille, à percevoir le sens potentiel de son ressenti.
Il retourna à Nazareth et leur était soumis
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. [Luc 2, 49-52]
A l’âge de sa majorité religieuse, Jésus reste tout seul au Temple à Jérusalem, avec les docteurs. Il se laisse porter par son intuition et il surprend tout le monde par sa sagesse et son intelligence. Ses parents le retrouvant lui disent leur peine et l’enjoignent de retourner avec eux dans le quotidien de Nazareth. Jésus obtempère.
Sachons accepter les débordements de celui qui est en recherche, les excès qui le traversent et encourageons-le à continuer à vivre de manière ouverte et humble son quotidien. C’est bien souvent dans cette paix que le Seigneur lui parlera clairement.
Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait
Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons […] Quand les Apôtres revinrent, ils racontèrent à Jésus tout ce qu’ils avaient fait. Alors Jésus, les prenant avec lui, partit à l’écart, vers une ville appelée Bethsaïde. Les foules s’en aperçurent et le suivirent. Il leur fit bon accueil. [Luc 9, 6 et 10-11]
Les apôtres sont envoyés par Jésus en mission. Ils vivent des choses fortes qui les déplacent et font évoluer leur relation avec Jésus.
N’hésitons pas à proposer librement à la personne en recherche de petits engagements susceptibles de l’aider à prendre conscience de ce qui la travaille, de ce qui a du goût en elle.
La personne fait son chemin avec le Seigneur, par elle-même. Mais elle reçoit une aide précieuse dans la possibilité de prendre conscience de ce qui la traverse grâce à ses proches. Cela se joue de bien des manières : dans la considération de son ressenti, dans l’orientation en douceur et en profondeur de son quotidien, dans l’expérimentation de ce que produisent en elle des mises en situation. Soyons être à notre juste place pour l’aider vraiment.
Jean-Luc Fabre sj., directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape France