A la rencontre des personnes malades,
proposons le sacrement de l’Espérance
juillet 2024
Le père Gibson est aujourd’hui curé de paroisse après plusieurs années durant lesquelles il a été aumônier de l’hôpital Rangueil à Toulouse. Il nous dit combien cette expérience auprès des personnes malades a changé sa manière d’être pasteur en paroisse et d’aller à leur rencontre.
Père Gibson, qu’est-ce que votre expérience en aumônerie d’hôpital a changé pour vous ?
J’ai été six ans aumônier d’un grand hôpital. Cela a changé mon regard sur la personne malade. J’ai senti un appel : chercher à la mettre au centre, comme l’a fait le Christ. Il se laisse toucher par elle, il la regarde, il la relève. J’ai souvent proposé le sacrement des malades au cours de ces années à l’hôpital. Je vivais la mission avec une équipe de laïcs qui faisait appel à moi lorsqu’il y avait une demande pour ce sacrement.
J’ai été touché par la force de son message, qui dit la proximité du Christ. Tout sacrement apporte la vie ; ici il peut s’agir d’un retour à la vie terrestre comme d’un passage vers la vie éternelle… J’ai été témoin de ce qu’il opère dans la vie de ceux qui le reçoivent. Il peut préparer à vivre un passage, il aide à vivre la maladie. Il apporte bien souvent une réelle sérénité. Le Christ, dans ce sacrement, apporte joie et courage.
Est-ce que cela a changé votre manière par la suite d’être pasteur en paroisse ?
Oui, cela a beaucoup modifié mon approche. Je suis habité par ce sacrement. Je ne peux pas ne pas le proposer. Sur ma paroisse, il y a sept EPHAD, je suis donc très en contact avec des personnes malades ou en fin de vie.
J’ai souhaité proposer le sacrement de l’onction des malades de manière régulière afin qu’il soit intégré à la vie paroissiale.
Concrètement, quelle proposition faites-vous ?
Chaque dernier vendredi du mois, avec le Service de l’Évangile avec les malades qui participe à l’animation et qui relaye l’invitation, nous proposons ce sacrement à toute personne malade désireuse de le recevoir.
Nous les invitons à venir à 17h, une heure avant la messe du jour. Elles auront alors la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation et de vivre un temps d’adoration eucharistique. A la suite de ce temps, elles célèbrent l’eucharistie au cours de laquelle elles reçoivent l’onction des malades au milieu de la communauté présente.
Comment la communauté vit cette proposition ?
J’insiste pour que la personne ne soit pas laissée seule, qu’il y ait la présence d’un proche, d’un membre de sa famille, d’une personne de la communauté. Il ne faut pas privatiser les rites. La communauté a davantage pris l’habitude d’entourer les personnes malades.
Quel serait le cœur du message que vous souhaitez transmettre aux chrétiens qui vont prier pour cette intention ?
Ce sacrement est beau. Il doit être célébré !
Je crois qu’il nous faut aider les personnes malades et leur famille à accueillir ce trésor. Il ouvre à l’espérance. Que pouvons-nous proposer de plus beau ?
Propos recueillis auprès du père Gibson par Claire Jeanpierre, Réseau Mondial de Prière du Pape France