J’ai prié pour l’ouverture de mon cœur

mars 2025

Prions pour que les familles divisées puissent trouver dans le pardon la guérison de leurs blessures, en redécouvrant la richesse de l’autre, même au cœur des différences.

Entre la famille idéale rêvée et nos familles au quotidien, que de défis sont à relever pour préserver la cohésion et la paix entre parents et enfants, frères et sœurs, mais aussi cousins, oncles et tantes, nouveaux membres… Les parcours et choix de vie de chacun peuvent être occasion de jugement, d’incompréhension,  de division, de rancunes, voire d’exclusion.

Avec le défi de ce mois, le pape François rappelle que prier pour les familles divisées est nécessaire pour trouver la guérison des blessures et pardonner et pour reconnaître la richesse de chacun, au cœur même des différences. Il invite également les communautés chrétiennes à être attentives à la complexité de chaque situation familiale, à écouter et accueillir sans juger, à être présentes dans les moments difficiles en offrant un soutien spirituel pour aider à guérir les blessures.

La vidéo de ce mois de KTO nous fait entendre le parcours d’Anne, engagée dans un long chemin de guérison pour  retrouver la paix dans sa relation à sa mère. Avec le soutien de son mari et de sa belle-mère, elle a entrepris un parcours difficile, guidée par la prière et puisant dans la bible un élan pour rétablir des liens dégradés. Dans cette vidéo, un prêtre accompagnateur donne des points de repères au service des familles fragilisées.

 

Après avoir visionné cette vidéo, je suis attentif à ce que je ressens.
Quelles paroles me touchent particulièrement ? Rejoignent-elles mon vécu familial ?

Je peux relire quelques-unes des paroles de cette vidéo et les laisser résonner en moi.

J’avais trop de ressentiment dans ma relation avec ma mère. J’avais le sentiment de ne pas être libre et la peur de reproduire les mêmes schémas avec mes enfants. Le moment charnière où ça s’est transformé, c’est le moment où je suis devenue maman. J’ai senti à ce moment-là viscéralement que la seule solution pour moi c’était concrètement de couper pendant un temps.

 

Je ne voyais même pas l’intérêt de prier pour cette relation parce que pour moi c’était bouché. Donc j’ai prié pour l’ouverture de mon cœur et je me souviens avoir senti de la détente à la fin de la célébration. Le lundi de Pâques, j’ai dit à Guillaume : ce matin, je veux voir ma mère parce qu’il est temps de se réconcilier maintenant. Et c’était très étrange parce que je sentais une force en moi qui me disait : maintenant vas-y, c’est évident.

 

C’était désarçonnant parce que ce n’est pas du tout la paix imaginée, la réconciliation dont j’avais rêvée, avec quelqu’un qui vient vers moi et qui s’excuse  pour les endroits où j’ai été blessée. Ce n’était rien de tout ça. Il y avait plus grand que moi, il y avait plus grand que nos blessures. Ce qui m’émeut encore aujourd’hui c’est de percevoir son chemin à elle.

 

Le prêtre : « Dans la famille élargie, il ne faut pas oublier que chacun a son propre code et donc c’est difficile. Il faut tenir compte de l’histoire de chacun. Anne a choisi un temps de séparation. Pourquoi pas, c’est un chemin. C’est un peu comme le jeûne dans la bible. On jeûne pour sentir le manque, et en même temps pour revenir.»

Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France

Partager cet article sur vos réseaux