Avec Lui, nous offrons notre vie
décembre 2024
Prions pour que le Jubilé qui s’ouvre nous renforce dans la foi, en nous aidant à reconnaître le Christ ressuscité au milieu de nos vies, et nous transforme en pèlerins de l’espérance chrétienne.
L’intention de prière proposée par le pape François est à contre-courant de la peur ou de la désespérance occasionnées par les désordres de notre monde. Elle nous appelle à puiser au cœur de l’Eucharistie le don sans limite de Jésus pour l’humanité qui nous révèle son amour qui va « jusqu’au bout », c’est à dire jusqu’à la croix. De façon paradoxale, la foi chrétienne nous invite à reconnaître en ce lieu d’humiliation et de mort, l’amour suprême de Dieu pour l’humanité. Et c’est sur ce chemin que Jésus-Christ nous entraîne à notre tour, un chemin qui est don de soi sans mesure : « Ceci est mon corps, prenez et mangez… Ceci est mon sang, prenez et buvez… » Tout est là, tout est donné. Et le Christ ressuscité nous invite à entrer à sa suite dans ce mouvement : « Vous ferez cela en mémoire de moi ».
Avec la prière d’offrande de chaque jour, nous redisons notre désir de répondre à cet amour en offrant notre vie au service du Royaume, malgré nos incohérences, nos limites et nos fragilités. Si nous pouvons avoir l’impression de n’avoir pas grand-chose à donner, lorsque nous unissons notre petitesse à l’offrande sans mesure du Christ dans l’Eucharistie, peu à peu notre vie devient eucharistique, une vie donnée au service du Seigneur et des autres.
Dans la vidéo de ce mois, Cécile partage sa foi avec des lignes forces : s’abandonner à Dieu, ne pas vouloir tout maîtriser, se laisser traverser par l’Esprit de Dieu… Accueillons son témoignage.
Après avoir écouté les paroles de Cécile, je relève celles qui m’ont plus particulièrement touché et à quoi m’appellent-elles ?
Je peux aussi en relire quelques-unes pour les laisser faire leur chemin en moi.
Une vie eucharistique c’est une vie qui est ouverte, qui accueille l’inconnu, la rencontre dans son quotidien qui laisse l’imprévisible aussi intervenir dans sa vie, sans vouloir tout maîtriser, se laisser bouleverser et bousculer aussi par le mystère. C’est à la fois donner mais aussi recevoir et se laisser recevoir par l’autre. Ce qui est difficile : se laisser aimer par l’autre, c’est un vrai défi !
C’est aussi vivre de l’Esprit Saint et s’abandonner à Dieu, ne pas vouloir absolument tout maîtriser, jalonner sa vie d’étapes précises qu’on a bien déterminées en avance, mais se laisser traverser par l’Esprit de Dieu qui vient nous surprendre, qui vient nous interpeller dans notre quotidien, dans des petites choses et donc être à l’écoute de ces signes pour notre vie.
Pour moi, une vie eucharistique c’est une vie pour le royaume de Dieu, pour construire le royaume qui n’est pas achevé. Très concrètement, je le vois dans ma vie conjugale avec Eloi, avec cette circulation de l’amour entre l’Esprit Saint et Eloi, Dieu est présent et se donne à travers nous.
Dans mon métier – je suis professeur de français -, j’essaie de vivre cette vie eucharistique tous les jours, même si ce n’est pas facile d’aimer mes élèves. Je les confie dans ma prière pour qu’ils puissent, pour que je puisse moi aussi, les accompagner dans leur vie à la fois d’un point de vue scolaire mais aussi plus humain, les aimer sans attendre en retour de leur part.
Dans mes engagements associatifs, je sens que la question de la justice sociale et écologique est très présente dans ma vie. C’est une réponse à un appel que Dieu me fait en tant que chrétienne. Il m’invite à témoigner de ma foi auprès des autres dans ce combat pour plus de justice sociale et écologique.
Avec mon mari et aussi le collectif ‘’Lutte et contemplation » et puis aussi à la bibliothèque de rue avec ATD-Quart-monde, dans ces engagements, c’est une vie donnée. On construit le monde d’aujourd’hui et de demain avec d’autres parce qu’on on a l’intime conviction que Dieu passe par notre action humaine.
Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France