L’Espérance : ce qu’en dit la Bible
décembre 2024
Prions pour que le Jubilé qui s’ouvre nous renforce dans la foi, en nous aidant à reconnaître le Christ ressuscité au milieu de nos vies, et nous transforme en pèlerins de l’espérance chrétienne.
ÉCLAIRAGE BIBLIQUE. Lecteurs de la Bible, nous découvrons le vocabulaire de l’espérance presque en chacune de ses pages. Enracinée dans la foi et la confiance, mue par l’amour, l’espérance peut se déployer vers l’avenir et soulever de son dynamisme toute la vie du croyant.
L’espérance des bénédictions du Seigneur
C’est avec Abraham que commence vraiment l’histoire de l’espérance biblique. L’avenir assuré par la promesse de Dieu est simple : une terre et une nombreuse postérité.
Le Seigneur dit à Abram : « Pars de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père, vers le pays que je te ferai voir. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai. Je rendrai grand ton nom. Sois en bénédiction ». (Gen. 12,1-2)
Pendant des siècles, les objets de l’espérance d’Israël resteront du même ordre terrestre : la terre où coulent le lait et le miel (Ex. 3,8-17), et toutes les formes de prospérité (cf. Lév. 26,3-13). Ces biens terrestres sont pour Israël des bénédictions et des dons de Dieu qui se montre ainsi fidèle à la Promesse et à l’Alliance (Deut. 28,2).
Yahweh, espérance d’Israël et des nations
Lorsque l’avenir semble parfois se fermer devant Israël, celui-ci peut être tenté de dire : Notre espérance est détruite (Ez. 37,11 ; cf. Lam. 3,18). Les Prophètes annoncent alors que cette espérance, qui est comme enfouie, ne doit pas disparaître. Si le salut peut tarder (Ha. 2,3), il est certain, car c’est Yahweh, fidèle et miséricordieux, qui est l’espérance d’Israël.
Les prophètes annoncent la paix, le salut, la lumière, la guérison, la rédemption. Ils aspirent aussi au jour où Israël sera rempli de la connaissance de Dieu, parce qu’Il aura renouvelé les cœurs :
Il ne se fera ni mal ni destruction sur toute ma montagne sainte, car le pays sera rempli de la connaissance du Seigneur, comme la mer que comblent les eaux. (Is. 11,9)
L’espérance d’Israël accomplie en Jésus
Jésus proclame la venue en ce monde du Royaume de Dieu (Mat. 4,17). Mais ce royaume est une réalité spirituelle qui n’est accessible qu’à la foi. D’autre part, le royaume déjà présent est néanmoins encore futur. L’espérance continue donc, mais orientée uniquement vers la vie éternelle, vers la venue glorieuse du Fils de l’homme qui rétribuera chacun selon sa conduite (Mat. 16,27).
L’espérance de l’Église est, dans la foi, une espérance comblée. Car le don de l’Esprit a achevé d’accomplir les promesses (Ac. 2,33-39). Toute la force de son espérance se concentre donc sur l’attente du retour de Jésus (cf. 1 Th. 2,19) appelé aussi « Parousie », « Jour du Seigneur », etc.
Enfin, cette espérance, qui suscite la prière et l’amour fraternel, est joyeuse :
Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière (Ro. 12,12).
Ancrée dans le monde à venir, elle est une espérance qui anime toute la vie chrétienne.
Dans notre vie, comment la foi chrétienne, l’Évangile et les signes de la Présence de Dieu à notre monde sont-ils porteurs d’espérance ?
Quelle espérance nous anime, nous fait vivre et suscite en nous la charité ?
Comment parvenons-nous à unifier en nous la foi, l’espérance et la charité.
De quelle espérance sommes-nous porteurs, tout autour de nous ?
P. Jean-Marie Dezon, Diocèse de Gap-Embrun, pour le Réseau Mondial de Prière du Pape