Dans le grand âge, la foi s’enracine dans l’espérance

Prions pour que le Jubilé qui s’ouvre nous renforce dans la foi, en nous aidant à reconnaître le Christ ressuscité au milieu de nos vies, et nous transforme en pèlerins de l’espérance chrétienne.

La relecture de ma vie me projette vers un avenir confiant.

« Ma santé est plus fragile et l’espérance m’entraine à une confiance totale dans l’amour de Dieu. Je suis invitée à tout remettre entre les mains du Seigneur. Est-ce la sagesse ? »
Janine est entrée dans le grand âge avec des problèmes de santé qui ralentissent son quotidien. Elle relit et médite sur ce temps vécu dans l’espérance.

« Si l’espérance t’a fait marcher plus loin que la peur ». Aujourd’hui, c’est ça que je vis !
A chaque âge de la vie, on peut parler de l’espérance de manière renouvelée. Moi qui suis d’un âge avancé, je témoigne différemment de ce que j’aurais pu dire sur ce sujet il y a quelques années.

Plus jeune, ma priorité a été de vivre l’Évangile de mon mieux, dans ma vie de famille et professionnelle.
Si je regarde en arrière et que je relis ma vie, je me pose cette question : « Suis-je sûre d’avoir mis le Christ au centre de ma vie ? » Aujourd’hui j’ai plus de temps, cela m’invite à lui faire une autre place, davantage de place ? Je rencontre des personnes, croyantes ou non, qui me demandent de prier pour elles. Ma relation au Seigneur se creuse, s’approfondit.

Je perçois que ce qui était premier pendant longtemps pour moi, c’était la foi et la charité, et aujourd’hui, je dis que c’est l’espérance alors que je sens s’approcher le moment d’un face à face avec le Seigneur. Je suis passée d’une foi vécue, une foi en actes, engagée en Église et dans le monde, à une foi plus profonde, plus intérieure, enracinée dans la confiance et l’espérance.

Aller parfois à contre-courant

Je suis habitée par cette phrase de saint Jean de la Croix : « Ce qui se passera je ne le sais pas, mais je sais qu’un Amour m’attend ». C’est ce qui me porte et qui me met dans l’espérance.
Il m’a fallu beaucoup de temps pour passer de la tête au cœur. Cette attitude ne peut grandir que dans la prière. Je fais aussi mémoire de tout ce que j’ai reçu dans tous les lieux d’Église que j’ai fréquentés ; tout prend un nouveau sens, y compris le sacrement de réconciliation.
La relecture de ma vie me projette vers un avenir confiant.

Pour vivre de l’Espérance, il nous faut aller parfois à contre-courant de ce que l’on entend, de certaines orientations. Il y a tant de raisons de rendre grâce, il y a tant de situations dans lesquelles l’on voit que ce qui a été semé a permis de faire grandir l’autre. Cela peut demander un effort pour ne pas vivre avec des œillères, mais nous avons une telle joie dans le cœur que cela nous invite à oser dire que l’espérance nous fait vivre.

Janine, pour le Réseau Mondial de Prière du Pape France