Le sacrement des malades,
un rendez-vous avec Dieu

juillet 2024

Frédérique, 45 ans, a été arrêtée fin 2022 pour un burn-out du fait d’une surcharge de travail. Elle a reçu le sacrement des malades le 11 février 2023, jour de la fête de Notre Dame de Lourdes. Elle nous partage ce qu’elle a vécu.

 

Qu’est-ce qui a motivé votre démarche ?

Au début de mon arrêt, le curé de ma paroisse et une religieuse m’ont proposé de recevoir le sacrement des malades, mais cela n’avait pas de sens pour moi. J’étais encore un peu assommée par ma situation.
Début 2023, il a été annoncé que notre évêque viendrait le 11 février dans notre paroisse pour donner ce sacrement. A ce moment, j’avais régulièrement des rendez-vous médicaux et un suivi psychologique.
Au niveau de ma foi, j’ai été ébranlée par ce burn-out, mais j’ai eu la grâce de vivre cette épreuve dans l’espérance que cela serait bénéfique pour moi.
Je me disais que j’avais beaucoup de rendez-vous sauf avec Dieu ! J’ai donc vu ce sacrement comme un rendez-vous spécial que Dieu me proposait afin de me guérir à sa façon.
L’être humain est corps, tête et cœur. Le médecin s’occupe du corps, le psy de la tête, et Dieu de notre cœur. Tout est complémentaire.
J’ai encore un peu hésité car le burn-out n’est médicalement pas une maladie. Cependant, dans la vie quotidienne cela a les mêmes conséquences : impact sur la santé, impact social, impact sur les proches, impact sur la foi.
Tout ce cheminement s’est fait sur plusieurs semaines. Et juste avant de recevoir ce sacrement, j’ai pris quelques jours dans une abbaye durant lesquels j’ai reçu le sacrement de réconciliation.

 

Comment s’est déroulé ce temps ?

Dans les jours qui ont précédé, j’ai expliqué ma démarche à ma famille et à mes amis et j’ai eu de nombreux messages de soutien. J’ai vraiment senti une force dans ma faiblesse.
Le matin du sacrement, je me suis levée avec cette parole : « Je suis venu pour les malades et non les biens portants » (ma version de Marc 2,17). J’étais une de ces malades et Jésus est venu spécialement pour moi. Quel soutien !
En arrivant à l’église il m’a fallu une bonne dose d’humilité pour aller me mettre dans le groupe des « malades ». Quelques regards étonnés de voir une « jeune » sans béquille ni fauteuil…
Ce fut une belle célébration en communauté paroissiale, entourée de mes amis.
J’ai été très émue à l’imposition des mains, beaucoup de joie à être bénie par Dieu dans un moment de grande fragilité. A l’onction, l’huile avait un parfum de lavande qui sentait bon, je me disais que Dieu voulait de bonnes choses pour moi.
Juste après, j’ai invité mes amis pour un déjeuner (très simple) comme après une première communion ou confirmation. Il y avait beaucoup de joie.
Une grande paix m’a accompagnée durant plusieurs mois.

 

Cette force vous accompagne-t-elle au long des mois ?

Quelques mois plus tard, j’ai réussi à reprendre mon travail à mi-temps ; aujourd’hui je suis revenue à plein temps.
Ma foi s’est renforcée grâce à ce sacrement, et cela restera un moment important de ma vie de foi.
Je témoigne souvent de ma démarche pour rappeler que Dieu apporte la guérison en profondeur. Cela est vraiment complémentaire de la médecine et de la psychologie.
Je m’étais laissée entraîner par un péché d’orgueil à vouloir tout faire très bien. Cela m’a conduit à ne plus me respecter physiquement et psychologiquement en me mettant la pression, en mettant la pression sur mes collègues aussi. Je me suis plus ou moins mise dans une posture de toute-puissance, or seul Dieu est tout-puissant. Avec l’aide de Dieu, j’ai pu traverser ces ténèbres, guérir les blessures envers moi et les autres et en ressortir vivante.
Il m’était nécessaire de faire une vraie conversion afin d’éviter de retomber. J’ai voulu graver dans le marbre cette grâce reçue, avec un ex-voto mis dans l’église où j’ai reçu ce sacrement.

Que Dieu vous bénisse et vous accompagne chaque jour de votre vie comme il l’a fait pour moi.

 

Frédérique, pour le Réseau Mondial de Prière du Pape France

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